Les Leasaitheach se sont levés suite aux premières hybridations. Ce groupe fut tout d’abord le rassemblement de quelques hybrides qui, parmi les premiers, avaient adhéré aux paroles de Caomhnóir anamacha ; l’idéologie initiale était donc l’abus des humains sur les animaux, un abus qu’il fallait éteindre, ternir jusqu’aux simples besoins vitaux, de par des révoltes, des pétitions, et tout moyen de communication qui leur était à disposition. Quelques humains se rejoignirent rapidement à leur cause dû à une compréhension ou une confiance sans égale. Les premiers mois furent ainsi prenants, les émeutes se firent nombreuses tant ils cherchaient à se faire entendre ; la violence verbale décorait autant les murs que les rues. L’apparition de ce groupe fut un si profond désordre politique et idéologique que la garde royale dut intervenir. Les participants en gagnèrent un surnom, péjoratif aux yeux de la société : les « anthropomorphistes », ou plus communément les « anthro’ ».
Bien qu’assez d’années se soient écoulées afin de calmer les tensions, cette brusque apparition a légué à ses affiliés une image courante de brutes aux façons catégoriques. Ce passé invétéré n’a toutefois guère empêché bien des liens de se former, de plus que les manières d’adhérer à la cause de Caomhnóir anamacha se sont diversifiées, ne se résumant plus en de courtes et fréquentes pagailles ainsi que de multiples querelles entre les individus. Certains conservent simplement cette idéologie sans le besoin d’en convaincre leur entourage, d’autres poursuivent les pétitions, d’autres encore nourrissent une idée légèrement déviée, telle que l’humain doit réduire les fréquences d’abattement et non les supprimer. Les manifestations de masse se font toutefois rares ajourd'hui dans le respect de la population.